Dès 1959, les bureaux des organes directeurs de l’Eglise de la Confession d’Augsbourg d’Alsace et de Lorraine, de l’Eglise évangélique luthérienne de France, de l’Eglise réformée d’Alsace et de Lorraine et de l’Eglise réformée de France se sont réunis périodiquement afin d’examiner ensemble les questions d’intérêt commun et d’entreprendre des actions concertées. Après un travail théologique, les quatre Eglises se sont accordées en 1967 sur les thèses de Lyon exprimant leur compréhension commune de la parole de Dieu, du baptême et de la Cène.
En 1973, elles ont approuvé la Concorde de Leuenberg qui a établi la pleine communion ecclésiale entre les Eglises européennes marquées par la Réforme luthérienne et réformée du XVIe siècle. En pleine communion entre elles, les Eglises avaient conscience d’appartenir à une seule Eglise même si elles demeuraient distinctes dans leurs organisations et leurs structures. Les « quatre bureaux » devinrent le Conseil permanent luthérien réformé (CPLR).
Après qu’en 1997 les Eglises méthodistes européennes eurent rejoint les Eglises signataires de la Concorde de Leuenberg pour constituer la communion des Eglises protestantes en Europe (CEPE), le CPLR devint la Communion protestante luthéro-réformée, le partenaire français de la CEPE. La finalité de la CPLR a été et est de donner une meilleure visibilité à la communion vécue, et d’entreprendre au niveau national tout ce qui peut être entrepris ensemble afin de développer et de conforter la communion.
Conformément aux engagements mentionnés dans la Concorde de Leuenberg, la CPLR s’efforce de parvenir à un témoignage commun, engage une réflexion théologique commune, recherche les moyens d’une meilleure organisation ecclésiale et veut mettre sa démarche d’unité au service de l’ensemble du mouvement œcuménique. Ainsi, la recherche théologique commune a conduit à une compréhension commune de la Cène du Seigneur (Thèses du Liebfrauenberg 1981), l’engagement œcuménique s’est concrétisé par la mise en place d’un comité mixte de la CPLR avec l’Eglise catholique, ainsi que l’élaboration et la signature des accords dits de Reuilly qui déclare la communion entre les Eglises de la CPLR et les Eglises anglicanes des Iles Britanniques (2000).
Dans les années 1990 et 2000, les Eglises de la CPLR se sont engagées dans des processus d’union ecclésiale sur le plan institutionnel, qui ont abouti à la création de l’Union des Eglises protestantes d’Alsace et de Lorraine (UEPAL, une communion d’Eglises luthérienne et réformée) en 2006 d’une part, de l’Eglise protestante unie de France (EPUdF) en 2012 d’autre part.
A l’heure actuelle, les actions communes concernent :
– La formation permanente de leurs ministres ;
– La catéchèse (Point KT, plateforme catéchétique, offrande des enfants) ;
– La coordination des représentations dans des instances œcuméniques nationales et internationales (notamment : CEPE, Cepple, KEK, COE, FLM, CMER…) ;
– L’information mutuelle sur le travail théologique, hymnologique et liturgique mené dans les Eglises ;
– l’élaboration commune d’outils de visibilité et de communication ;
– la rédaction de communiqués et de déclarations communes sur des sujets sociétaux ou théologiques ;
– la gestion d’une plateforme liturgique (Point Liturgie) ;
– la coanimation du réseau « Espérer pour le vivant »
– …
Cette liste n’est pas limitative. Tout autre projet, ponctuel ou durable, au service de la communion entre l’UEPAL et l’EPUdF et de leur communion au sein de la CEPE, peut être conçu et mis en œuvre, avec l’accord des instances compétentes des Eglises.
Juillet 2025